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"La Banqueroute" de C. Goldoni

Actuellement à l'affiche dans la pièce "La banqueroute" de Carlo Goldoni. Mise en scène Reynald Coulon. (Rôle de Vittoria). Association Rien Que Du Beau Monde (91 Dourdan).

LE PROPOS :

Pantalon, marchand de Venise, fait faillite à cause de sa conduite d’homme et de commerçant. Dans sa volonté d’instruire par le théâtre, Goldoni dénonce dans cette pièce, la décadence du milieu des affaires, la complicité des hommes de loi qui abusent des créanciers en poussant les marchands à faire des faillites frauduleuses et l’arrogance des nobles qui, en systématisant le crédit, aggravent les difficultés économiques du commerce vénitien.

Goldoni nous offre avec « La banqueroute » une comédie haute en couleur et une peinture réjouissante des sentiments humains qui jusqu’à aujourd’hui garde toute sa modernité.

L'AUTEUR :

Carlo Goldoni (1707-1793) Avant de trouver sa voie de dramaturge, le « Molière italien » a exercé, tour à tour, des fonctions aussi variées qu’avocat, consul, directeur de théâtre… Goldoni écrit, dans le même temps, ses premières pièces et s’essaie à tous les genres théâtraux. A sa création en 1734, Bélisaire, une tragédie, est un triomphe. Goldoni ne cesse dès lors d’écrire, produisant plus de deux cents pièces en une vingtaine d’années. C’est en 1745, avec Arlequin, valet de deux maîtres, qu’il se lance enfin dans le domaine où il excellera : "la comédie".

Son but, qu’il expose en 1750 dans "Il Teatro Comico", est de réformer les principes de la Comedia dell’arte suivant quelques principes simples : élimination de la vulgarité, dialogues entièrement écrits pour ne plus laisser place à l’improvisation des interprètes.

La farce doit évoluer vers une comédie de caractères et de mœurs. "La Locanderia", en 1753, en est l’illustration la plus célèbre. Bien entendu, son souhait se heurte au conservatisme de beaucoup d’autres auteurs, le comte Gozzi en tête, qui tiennent à leurs stéréotypes. Las de ces batailles incessantes, Goldoni quitte Venise pour la France en 1762 à l’invitation du Théâtre-Italien de Paris.

Malheureusement, son talent n’y est guère plus reconnu, et sa créativité novatrice doit se réduire à l’écriture de canevas de pièces. Il arrive néanmoins à composer deux comédies complètes et particulièrement appréciées : "Le bourru bienfaisant" en 1771 et "L’avare fastueux" cinq ans plus tard. A la fin de sa vie, malade et presque aveugle, il rédige les trois tomes de "ses Mémoires".

La Révolution lui supprime sa pension et il meurt dans la misère en 1793.